Masque Pende

Masque Pende

Ce masque de bois tendre constitue la tête du giwoyo et représente l’aïeul dans la série des masques pacifiques appelés mbuya. A l’exception du rarissime masque géant nzembé (plus d’un mètre), il est le plus long masque de cette série. Les orifices des yeux, de la bouche et du nez ne sont pas percés pour la vision et la respiration du danseur. Celui-ci voit et respire par la gouttière de la gorge. Le visage est surmonté d’une coiffure en calotte noircie. Les nombreux angles et saillies contribuent à accentuer la forme déjà anguleuse du masque. Le long appendice triangulaire du menton, une stylisation de la barbe amplifiée, est décoré de losanges divisés en triangles noirs (en relief) et blancs (en creux). Cela crée un effet de miroitement, accentué par les franges ondulantes du raphia, lorsque le masque est mis en mouvement à l’occasion de la danse. Ordinairement dissimulé dans une cachette au fond du territoire inhabité, demeure des ancêtres et des esprits, le giwoyo apparaît sur la place publique à la fin du rite de passage. Il est porté sur la tête et non en visière par un jeune circoncis, lors d’un spectacle de chants et de danses ; la face du masque regarde le ciel. Le déguisement complet exige plusieurs compléments vestimentaires. A l’abri des regards, le danseur enfile un collant en toile de raphia, attache des noyaux bruissants aux chevilles, un large bracelet à chaque poignet ; autour des hanches, il fixe une crinoline recouverte de tresses de raphia et de peaux de civette. Un panache de plumes de couleurs variées est fixé au pommeau de la calotte. Dans chaque main, le danseur du giwoyo porte un chasse-mouches d’apparat fait de poils de la barbe ou de la queue d’un bélier. Le giwoyo apparaît sur l’aire de danse au coucher du soleil. Accroupi, face tournée vers le soleil, il court, à petits pas dans une sorte de dialogue gestuel avec un interlocuteur lointain. Ce masque habité semble faire le lien entre le visible et l’invisible, le profane et le sacré. Il agit en Bois polychrome, fibres de raphia tissées, tressées, nouées. Il agit enmédiateur, en porte-bonheur. Il porte les trois couleurs prescrites par la tradition des masques. Enduit de kaolin, couleur blanche de l’au-delà, le giwoyo a la possibilité d’en répandre sur le sol. Il possède également la couleur rouge, évocatrice de santé et la couleur noire, symbole de l’épreuve ; il a la faculté d’intervenir sur les malades atteints d’un maléfice. Ses attributs, chasse-mouches et panache de plumes, font référence au soleil et le placent dans la sphère hiérarchique des nobles. Dimensions : 51,5 x 18,5 x 24,5 cm Matériaux et techniques : Bois et raphia (1850 (?) - 1914)


Masque Pende
Masque Pende

Institution

Musée L
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Collection

Collections permanentes
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Type de ressource
Objet physique
Date de création
1850 - 1914
Auteurs, contributeurs et éditeurs
Pende (peuple). Auteur
Thèmes
Art africain, Masque, Objet lié aux coutumes et traditions, Bois, Religion primitive, Fétichisme, Animisme, Rite, Danse, Matériel d'origine végétale, Symbole, Décoration géométrique
Lieux
Afrique, Afrique du Nord, Égypte
Identifiant de l'objet
MAR-LLN-A138

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