Chaudron

Chaudron à panse globulaire à large ouverture, muni de deux anses verticales profilées en "U" inversé terminées par des lignes courbes en léger relief. Il repose sur quatre pieds évasés décorés de filets en relief, reliés à un anneau martelé formant la base. Un chaudron fort proche, légèrement plus grand (H.23) provenant de la collection Léon Wannieck appartient maintenant à la collection du Ferenc Hopp Museum of Eastern Asiatic Arts (cf. Orientations 39, 3 (2008), p.33 fig. 1. D'autres appartiennent aux collections du Museum of Far Eastern Antiquities de Stockholm (cf. ANDERSSON, "Hunting Magic in the Animal Style", BMFEA, 4, 1932, pl.XIX).

Dimensions : Diamètre max. en cm : 12,5 ; Hauteur : 16,7. Poids total en gr. : 976.

Matériaux et techniques : bronze coulé dans un moule bivalve dont les coutures verticales sont bien visibles; surface martelée, patine brune et verte, probablement en partie artificielle.

Usage : Le chaudron est un récipient très largement répandu dans les différentes cultures des steppes, de la Mongolie à la Mer Noire. Il avait des fonctions usuelles (cuisson de la viande) et sans doute aussi rituelles (culte du feu ?) car on en a retrouvé dans des cachettes contenant aussi des petites tables (autels ?) en bronze. Structurellement, le nombre de pieds peut varier selon le lieu de production : trois pieds dans les Tian Shan, pied conique près de la Mer Noire, quatre pieds en Mongolie intérieure. Les chaudrons de petite taille sont considérés comme des substituts funéraires. Dans le cas présent, il est difficile de savoir si l'artisan qui l'a produit était membre d'une tribu ou un artisan Han travaillant d'après un modèle étranger.